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Mon historique de santé

Liste des effets secondaires que je ressens depuis mes premières séances de radiothérapie :   

  • Douleurs articulaires et musculaires des 4 membres (difficultés à rester en position debout, douleurs aiguës dans les muscles fessier, raideurs et contractures dans tout le corps),
  • Problèmes dermatologiques (fourmillements, brûlures, picotements, démangeaisons),
  • Problèmes de circulation sanguine (veines très dilatées, hématomes sur les 4 membres,
  • Tachycardies au repos et à l’effort,
  • essoufflements et contractures de la cage thoracique,
  • Problèmes digestifs et intestinaux,
  • Vertiges, tremblements et douleurs dans la tête,
  • douleurs faciales (yeux, oreilles, sécheresse de la bouche, muqueuses très gonflées, œdème papillaire dans l’œil droit avec dilatations veineuses, douleurs aiguës dans les mâchoires et les dents),
  • Fatigue chronique et pertes de sommeil.

Entre 2008 et 2016, les consultations médicales dans de nombreux domaines corporels vont se multiplier :

  • En rhumatologie : Une sacro-illite inflammatoire, une ostéosclérose du trochiter sur l’épaule droite, une encéphalopathie myalgique avec colopathies fonctionnelles, une déformation des doigts, avec radio qui confirme  la présence de lésions arthrosiques. Une ostéopénie s’est accentuée entre 12/2008 et 05/2015.Suite à une IRM du rachis lombaire : Une atteinte dégénérative zygapophysaire lombaire basse. Une arthropathie destructrice déformante de l’IPP du pouce droit. Tendinite au poignet en 02/2010 et capsulite en 04/2010.Le 26 mai 2010, je suis bloquée en totalité, j’ai des douleurs en position assise, debout et allongée.
  • En orthopédie : Un épanchement de synovie dans le genou droit. Des propositions d’intervention dans mes deux pouces envahis par l’arthrose et le droit porte un kyste. 
  • En neurologie : Une altération du fonctionnement des fibres nociceptives pour le membre inférieur gauche et la main droite.
  • Une perte de mémoire.
  • En dermatologie : Une maladie de Dupuytren dans la main gauche.
  • En néphrologie : Une augmentation de la créatinine, soit une réduction de la fonction rénale.
  • En hématologie : entre 2009 et 2015, une leuco neutropénie : baisse des globules blancs.

Extrait du compte-rendu d'analyse rédigé par Pierre Blais

sur les implants Mentor de 2005

En Décembre 2009, j’envoie les implants et les capsules au laboratoire de Pierre BLAIS (chercheur  en biomatériaux et chimiste au Canada). Son analyse est sans appel : mes capsules contiennent de la silicone issue de mes premiers implants de 1991. 

« Les 2 prothèses de 2005 sont sans fuite avec une érosion superficielle minimale. Le gel intérieur est contaminé par des cristaux hétérogènes Par contre, la coque du sein droit contient des globules de silicone intercalées dans le tissu fibro-hyalin d’épaisseur anormale excessive (4 mm).L’épaisseur normale est entre 0,3 et 0,5 mm.

Conclusion : l’implant droit Mentor de 1991 a subi une rupture ou une perforation et le gel de silicone a été incorporé à la capsule environnante qui n’a été enlevée qu’en 2009.Il est reconnu que la silicone migre par suintement même à partir de prothèses intactes. La source probable de gel de silicone dans les tissus de la coque du sein droit serait le résultat d’une fuite ou d’une rupture de la prothèse insérée en octobre 1991.La quantité de matière étrangère sous forme d’inclusions ressemble à la réaction granulomateuse (huile de silicone dans le tissu fibreux) notée dans le tissu semblable à un implant en gel rompu. La composition et la technologie de fabrication des implants Mentor de 2005 étaient sensiblement différentes de celles de 1991 qui comportaient des éléments agressifs et instables.  ».

Je suis une victime car mes implants ont été posés le 3 octobre 1991 :

Suite à une action collective, Mentor niant toute erreur ou responsabilité juridique, un fond compensatoire de 25,8 millions de dollars a été fixé par Mentor et ses assureurs. L’accord s’appliquait aux porteurs d’implants fabriqués par Mentor entre le 1/04/1984 et le 1/06/1993.

Les demandeuses étrangères n’entrent pas dans le programme de compensation.

Ils peuvent faire une demande dans leur pays de résidence.

Les implants Mentor défectueux retirés du marché aux Etats-Unis en 1991 ont continué d’être posés dans le corps des femmes en France et m’ont conduit en invalidité depuis 2012.

J’ai donc écrit à Roselyne Bachelot en septembre 2009 et à Marisol Touraine en juillet 2012 mais leurs réponses ne m’ont apporté aucune reconnaissance.

J’ai décidé de mettre en ligne cette pétition car j’ai obtenu des informations sur la silicone par le Dr Pierre Blais, Chercheur en biomatériaux et chimiste canadien qui a travaillé comme chercheur et conseillé au Ministère De La Santé du Canada. Il a dénoncé les dangers des implants qui avaient fait beaucoup de dégâts dans le corps des femmes. Ils ont été retirés du marché américain mais les ventes ont continué à l’étranger. Convaincu que son gouvernement ne protégeait pas assez les femmes, Pierre poursuit son  combat en indépendance et ouvre un laboratoire en 1991 pour aider les personnes qui lui  enverront leurs implants à analyser suite à des demandes de médecins, avocats ou particuliers. En 2012, sa base de données compte 7566 noms de patientes du monde entier y compris la France. Pierre m’a indiqué que les porteuses d’implants mammaires, de type Mentor Siltex posés avant le 6 janvier 1992, pouvaient participer au programme d’indemnisation Mentor Limited. Par contre, les patientes françaises n’entrent pas dans ce programme de dédommagement.

Voici un article paru dans le journal "Libération"qui concerne un témoignage de Pierre Blais le 8 février 2012 :

http://www.liberation.fr/societe/2012/02/08/implants-l-alerte-ignoree_794357

Il est prouvé que le remplacement d’implants sans retrait de la capsule provoque des problèmes récurrents. Les chirurgiens prudents enlèvent ce tissu capsulaire pour empêcher l’interférence avec la nouvelle capsule. Le tissu capsulaire d’origine renferme des impuretés prosthétiques et des éléments microbiologiques très tenaces. Sans retrait des capsules, elles s’épaississent, deviennent nécrotiques et se calcifient. Elles ont une faible perméabilité et peuvent apporter des malignités et générer des tissus anormaux.

Pourtant, sur le site internet de l’Institut Gustave Roussy, il est indiqué :

« Les prothèses remplies de gel de silicone sont à nouveau sur le marché depuis 2001, elles ont été interdites en France entre 1995 et 2001 car il y a eu des fuites de silicone entraînant des problèmes rhumatologiques ou dermatologiques. »

Ce que je vis au quotidien…

  Un cancer du sein m’a été diagnostiqué en mars 2008 .Après une tumorectomie et des traitements de chimiothérapie et radiothérapie, mes problèmes de santé ont démarré pendant la période de radiothérapie et en septembre 2008, sur le compte-rendu d’IRM mammaire :

 « Il existe un petit épanchement péri prothétique bilatéral de nature liquidienne ».

J’ai décidé de faire retirer mes implants et après analyse obligatoire dans un laboratoire français, il est écrit : « Rupture du matériel prothétique ».Je les ai également faites analyser par Pierre Blais qui m’a fait un compte-rendu très précis qui confirme que des globules de silicone sont intercalés dans les tissus fibro-hyalins d’épaisseur anormale 4 mm, la norme étant entre 0,3 et 0,5 mm. Ceci serait le résultat d’une fuite ou d’une rupture de la prothèse implantée en 1991, extraite en 2005.

Une période de 7 à 10 ans entre la pose des implants et les problèmes qu’ils génèrent est généralement admise par les industriels du secteur. L’étude effectuée sur mon tissu capsulaire après l’explantation en 2009 a confirmé que mon implant gauche de 1991 s’était rompu bien avant l’opération de remplacement de 2005 et que le matériel prothétique comprenant des dérivés de gel de silicone avait envahi les tissus à proximité de l’emplacement de la rupture. Avec le temps, les seins des porteuses d’implants deviennent de plus en plus denses et sont un terrain propice pour les tumeurs.

Les coques très épaisses et fortement contractiles surtout dans le sein droit sont les conséquences des traitements de radiothérapie, (d’où l’importance de les retirer avant d’effectuer une tumorectomie). Il y a une quantité importante de muscle squelettique qui a adhéré sur les deux coques.

Comme les implants ont été placés derrière les muscles pectoraux, des dommages ont été commis sur les glandes mammaires et les muscles.

Mes implants étaient des implants texturés qui s’incrustaient contre la paroi thoracique et sur les muscles pectoraux. Les surfaces texturées des implants placent des risques accentués d’infection. Le retrait de l’implant est plus difficile. Cette surface rugueuse s’intègre aux tissus environnant l’implant En outre, la pose sous-musculaire est une opération très éprouvante, la chirurgie est plus invasive et plus susceptible de révéler des dommages collatéraux précis et chroniques. Ce placement sous-musculaire expose la patiente à des risques importants. Le retrait des implants sous-musculaires est une opération compliquée et laborieuse.

Les pratiques de chirurgie esthétique  tendent à favoriser la rapidité. Pour ces raisons, réutiliser les tissus d’une capsule génère des complications très répandues mais qui n’ont pas fait l’objet d’informations suffisantes. (En 2005, retrait et changement d’implants en 1 heure 30, en 2009, explantation et retrait des capsules, environ 70 à 80 % en 3 heures.)En 09/1998, le « journal of Plastic and Reconstructive surgery » a publié des recommandations concernant le retrait des capsules.

En effet, en 09/2005, mes implants avaient été retirés et remplacés, mais avec le maintien des capsules d’origines .

La structure multicouche des coques serait attribuée à l’absence d’ablation capsulaire durant la chirurgie de septembre 2005 (remplacement d’implants).

Les coques très épaisses et fortement contractiles surtout dans le sein droit sont les conséquences des traitements de radiothérapie, (d’où l’importance de les retirer avant d’effectuer une tumorectomie). Il y a une quantité importante de muscle squelettique qui a adhéré sur les deux coques.

Les tissus entourant l’implant sont très mal irrigués et les capsules l’entourant deviennent contractiles. Il y a une perte progressive d’eau due à ces contractions.

Les traitements par chimiothérapie et radiothérapie augmentent les complications chez les porteurs d’implants. Les tissus musculaires subissent une fibrose rapide et une atrophie. Les porteurs d’implants souffrent de perturbations à long terme dans le métabolisme du calcium. La pose sous-musculaire des implants en 1991, leur déplacement et remplacement en 2005 accentuent les dommages anatomiques sur les muscles, ligaments et la vascularisation.

Il est important de savoir que la pose de mes implants en 1991 et leur remplacement en 2005 ont été pris en charge, en partie, par la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).En 2009, un premier refus de prise en charge avant mon explantation, puis après une demande de recours à la CPAM, le remboursement (partiel) m’a été accordé le 2 février 2010 par la CPAM après une demande de recours grâce au compte-rendu d’IRM notifiant « un petit épanchement péri-prothétique bilatéral de nature liquidienne ».L’experte en gynécologie a considéré que cet élément justifiait une Prise en charge de la CPAM.

Chronologie de mon état de santé

 

3 octobre 1991 : un chirurgien me pose des implants mammaires en silicone (il m’explique qu’il ne connaît pas les risques d’une fuite de silicone dans le corps et ne me dit pas qu’il faudra les changer un jour).

1992 : les implants Mentor sont retirés du Marché Américain par la FDA (Food and Drug Administration). Les porteuses d’implants Mentor n’en sont pas informées.

1992 en France : les implants continuent d’être placés dans le corps des femmes françaises. Le but était : d’écouler les stocks d’invendus.»

1995 à 2001 : interdiction de toute pose d’implants en gel de silicone en France.

1995 : mon chirurgien m’informe de cette interdiction et me dit qu’il faudra changer mes implants dans une dizaine d’années.

Septembre 2005 : mes implants sont retirés mais les capsules péri-prothétiques (enveloppe de tissus fabriquée par notre système immunitaire autour d’un corps étranger) sont ouvertes pour extraire les implants et laissées dans mon corps pour placer les nouveaux). Aucune analyse des implants de 1991 n’est réalisée. Ils sont déclarés « intacts » après un seul examen visuel du chirurgien. 

Mars 2008 : Un cancer du sein m’est diagnostiqué.

. Mes premiers symptômes de douleurs démarrent en séance de radiothérapie  .

30 Novembre 2009 : Suite à une amplification des douleurs rhumatologiques, nerveuses et dermatologiques, je prends la décision de me faire explanter par capsulectomie (Retrait des implants et 70 à 80 % du taux de capsules péri-prothétiques car le reste a été impossible à être ôté !). 

Décembre 2009 : J’envoie les implants et les capsules au laboratoire de Pierre BLAIS (chercheur  en biomatériaux et chimiste au Canada). Son analyse est sans appel : mes capsules contiennent de la silicone issue de mes premiers implants de 1991.

Depuis 2009, mes problèmes de santé s'accentuent.

Courrier de la Députée Européenne Françoise Grossetête à

La Ministre de la Santé M.Touraine

 

Françoise Grossetête                                                             

 

Députée européenne

Vice-présidente du Groupe PPE

 

 

Bruxelles, le 10 novembre 2016

 

Madame la Ministre,

 

   Je souhaite par la présente vous alerter concernant les effets indésirables qui pourraient être liés au port d'implants mammaires en gel de silicone, toutes marques confondues.

   En effet, de fortes suspicions existent concernant certains de ces dispositifs, notamment ceux implantés avant 1995, présentant des fuites de silicone. Ces fuites seraient à l'origine de diagnostics graves, tels que troubles dermatologiques ou rhumatologiques et même des cancers du sein.

     Au vu de ces doutes, je regrette que l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament ait mis fin à l'étude épidémiologique Lucie, officiellement en raison d'un manque de volontaires. Pourtant, toutes les femmes porteuses d'implants en gel de silicone n'ont pas été informées de la conduite de cette étude. Seules 4200 femmes se sont portées volontaires, alors que, selon les chiffres de l'ANSM, 346 000 femmes en France seraient porteuses d'un tel dispositif. Il n'existe cependant aucun registre qui permettrait de les recenser et de les informer.

     Dans le même temps, ces dispositifs continuent à être implantés, et de nombreuses femmes les portants continuent à présenter des troubles graves, comme en témoignent les cas personnels de plusieurs femmes que j'ai moi-même rencontrées.

     Aussi, je vous demande de tout faire afin que les effets indésirables liés à ces implants soient mieux pris en compte, et qu'une étude épidémiologique puisse être relancée par l'Agence dans les meilleurs délais, avec une meilleure information des patientes. Il convient d'éviter que ne se reproduise un nouveau scandale sanitaire.

     Restant à votre entière disposition, je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l'assurance de ma considération distinguée.

 

 

 

 

 

 

Madame Marisol TOURAINE

Ministre de la Santé et des Affaires Sociales

14, avenue Duquesne

75007 – Paris

 

B-1047 Bruxelles - ASP 13E154 - Tél. +32 2 28-45952

F-67070 Strasbourg - LOW T10049 - Tél. +33 3 881-75952

francoise.grossetete@ep.europa.eu

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